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Bulletin d’affaires n°90 !

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REPRISE ET FINANCEMENT D’UNE PME PAR UNE PERSONNE PHYSIQUE
(un homme averti en vaut deux !)

Reprendre une entreprise c’est s’endetter.

La cible doit pouvoir se développer rapidement pour permettre le remboursement de la dette.

Le potentiel de développement peut être apporté par le repreneur, par sa connaissance des marchés ou des clients ; il existe souvent dans les entreprises, un savoir-faire non exploité par le dirigeant pour toutes sortes de raisons (focalisation sur certains produits ou marchés, pesanteur de l’habitude, taille insuffisante, sensibilités particulières etc.).

Le repreneur ne doit pas limiter sa recherche à une cible dont la valeur est strictement plafonnée par la capacité de financement de son apport personnel (fonds propres et effet de levier) : il risque, en effet, de ne trouver que des cibles peu motivantes professionnellement et de passer à côté d’opportunités qui lui conviendraient.

Aujourd’hui, il existe un grand nombre de sources de financement pour les repreneurs : les fonds OSEO, les fonds d’amorçage (prêts d’honneur, business angels) : souvent des sommes qui peuvent paraître faibles mais qui, ajoutées à l’apport du repreneur, donnent accès à des sources de financement plus importantes, les fonds d’investissement «institutionnels » dont certains peuvent investir des sommes faibles (environ de 100 à 500 k€) pour des petits dossiers, pour boucler des tours de table ou pour ne pas trop diluer le repreneur, les fonds d’investissement constitués par des entrepreneurs qui disposent de liquidités après la vente de leur entreprise par exemple, sans oublier les banques.

L’expérience montre qu’une société holding de reprise ne doit pas avoir une dette
bancaire trop importante au regard de ses ressources stables :

  • parce que l’avenir est incertain et les retournements de conjoncture souvent brutaux, les business plans sont rarement exécutés comme prévu !
  • parce qu’il est nécessaire de conserver des capacités d’endettement, « d’en garder sous le pied », pour faire face à des difficultés ou pour saisir des opportunités pendant la période de remboursement de la dette.

Un apport de fonds propres extérieur dans un plan de financement permet :

  • de limiter la dette bancaire,
  • d’avoir à ses côtés un partenaire financier capable de « remettre au pot » si nécessaire,
  • de limiter le risque financier personnel du repreneur,
  • sans oublier que les investisseurs sont des partenaires très importants auprès du patron de PME souvent très solitaire (peu ou pas de collaborateur avec qui échanger) : sur les axes de développement, sur la stratégie, etc.

Être un repreneur majoritaire ou minoritaire ? Cette question est souvent un faux débat.

En termes de satisfaction personnelle, il vaut mieux être minoritaire dans une entreprise bien dimensionnée et bien adaptée à ses propres compétences que majoritaire dans une entreprise plus petite mais beaucoup moins motivante sur le plan professionnel.

Henry GORMAND
SYNERCOM FRANCE RHONE-ALPES/AUVERGNE

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